Avant de parler directement du goût, revenons à la base : comment les pratiques biologiques influencent-elles la vigne ? En viticulture conventionnelle, les produits chimiques de synthèse, notamment les herbicides, pesticides et engrais, jouent souvent un rôle dominant. Or, ces pratiques ont un impact direct sur les sols, les vignes et, in fine, sur le vin.
En agriculture biologique, la philosophie est tout autre. Les sols sont considérés comme des écosystèmes vivants. Nous travaillons sans désherbants chimiques, préférant des travaux mécaniques ou manuels. Des engrais naturels, comme le compost, viennent nourrir un sol qui regorge de vie microbienne. Ainsi, les racines des vignes explorent un terroir riche et diversifié, collectant des éléments qui participent à l’unicité des saveurs du vin.
Une anecdote : depuis que je suis passée à la biodynamie, par exemple, j’ai remarqué que mes sols accueillent une faune bien plus diversifiée. Les vers de terre abondent, signe d’un sol actif et équilibré. Ce microcosme vivant permet aux vignes de mieux s’exprimer. Et ça, on le retrouve dans la bouteille : des arômes plus complexes et une meilleure minéralité.