Commençons par ce qui constitue la vie même d’un vignoble : le sol. Dans une viticulture conventionnelle, les pratiques incluent souvent l’usage intensif d’engrais chimiques et de désherbants. Ces produits, bien que efficaces à court terme, ont un impact désastreux sur la santé des sols. Ils détruisent la biodiversité et appauvrissent la matière organique, transformant petit à petit des terres fertiles en sols “morts”.
À l’inverse, en viticulture biologique (et c’est également le cas pour la biodynamie), la santé du sol est centrale. On mise sur les engrais naturels, comme le compost ou le fumier, et sur des pratiques qui favorisent le développement de la microfaune et la flore. En Alsace, il n’est pas rare de croiser des rangées de vignes où des semis d’engrais verts, comme la luzerne ou les trèfles, couvrent le sol entre les ceps. Ces plantes enrichissent le sol en azote, le protègent contre l’érosion et participent au maintien de la biodiversité.
Selon une étude publiée par ScienceDirect, les sols cultivés en bio contiennent, en moyenne, 50 % plus de matière organique que ceux cultivés en conventionnel. Cela signifie qu’ils stockent mieux le carbone et contribuent activement à la lutte contre le réchauffement climatique. La vigne bio, avec ses sols riches et vivants, agit donc comme un allié précieux face aux enjeux environnementaux actuels.